hadoq
Nombre de messages : 554 Age : 45 Localisation : Moselle 57 Auto : Mazda Rotary eXperiment number seven - FC turbo Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Histoire du nurburgring 28/6/2008, 20:35 | |
| source - Citation :
- Des raisons politiques sont à l’origine de la création du circuit du
Nürburgring, qui vit le jour en 1927 mais dont la genèse remonte aux alentours de 1907 à la suite d’une victoire sur la piste du Taunus de l’Italien Felice Nazzaro sur Fiat. Fort marri, le kaiser Guillaume II demanda des explications à ses conseillers qui répondirent par une proposition : la création d’un circuit permanent permettant la formation de pilotes et servant de banc d’essais à l’industrie nationale. Un site fut choisi dans le massif de l’Eifel, près la ville d’Adenau, dominé par le château du Nürburg, vieille demeure du XIIe siècle. La première guerre mondiale coupa net cet élan constructeur qui fut relancé en 1920 alors que l’Allemagne se remettait lentement de l’effort de guerre qui avait jeté au chômage un fort pourcentage de population. Le docteur Creutz, président de l’Adac (Allgemeiner Deutscher Automobil Club), fit valoir auprès du bourgmestre de Cologne, Konrad Adenauer (plus tard chancelier), que les travaux de construction du circuit envisagé avant-guerre fourniraient aussi bien du travail aux masses inactives qu’un tremplin politique à l’édile. Le lendemain, ou presque, 15 millions de marks atterrissaient sur la table, et après une ultime finalisation du tracé par Hans Weidenbruke, le premier coup de pioche était donné le 27 septembre 1925. Tellement kolossaux qu’on aurait pu taper deux k, les travaux occupèrent 3000 ouvriers sur deux ans. Les bougres fabriquaient un mythe sans le savoir, courbés sur le sol à assembler un serpent de bitume long de 28,290 km, formé de trois boucles, la Nordschleife de 22,810 km, la Sudschleife de 7,747 km et un petit tracé d’entraînement, le Start und Zielschleife de 2,292 km ; un terrifiant ensemble de 176 virages – 85 à droite, 91 à gauche - enchâssé dans un enfer vert et culminant à 620 mètres, fait de montées et de descentes dont certaines frisaient les 17%. Le samedi 18 juin 1927, le circuit était inauguré par une course de motos remportée par Tony Ulman. Un nom deviendrait célèbre : Nürburg Ring, alors en deux mots et inventé sur un concours d’idée par un préfet en retraite de Bad Godesberg. Le Grand Prix d’Allemagne, disputé à l’Avus l’année précédente, allait y prendre ses quartiers jusqu’à ce que la seconde guerre mondiale renvoie au garage les autos pour en faire sortir des tanks. Le Sporthotel, auberge édifiée au bord des stands – aujourd’hui lieu de culte – voyait ses clients traditionnels, des pilotes en gilets et casquettes de velours, remplacés par de solides infirmières à l’accent guttural ; la bâtisse servit d’hôpital militaire. Enfin le circuit renaissait à la vie le 17 août 1947 avec l’Eifel Trophy, course à laquelle le public était invité à communier, le prix du billet comprenant un panier-repas garni de vin, de pain et de saucisse. De quoi rendre heureux un Germain. Il le fut pendant trois décennies, envahissant le Ring avec ses cousins par centaines de milliers chaque premier week-end d’août, levant sa canette de Jagermeister au passage de la Maserati 250F d’un Fangio en état de grâce en 1957, devinant plus qu’il ne l’apercevait derrière un rideau de pluie, la Matra de Stewart en train d’écrire une grande page du Ring en 1968, jusqu’à ce qu’un crash malheureux de la Ferrari de Niki Lauda au GP d’Allemagne 1976 le dégrise net. Cet accident signa l’arrêt de mort du Nürburgring. Des alertes avaient dans le passé signalé le caractère dangereux de cette piste, trop longue pour que les secours y soient efficaces, trop rapide eu égard à des dégagements quasi inexistants, trop ardue à apprendre. Elle fut boycottée en 1970 par les pilotes de F1 qui s’exilèrent à Hockenheim, où allait s’établir à partir de 1977 le Grand Prix d’Allemagne. On courra encore sur le grand circuit jusqu’en 1982, l’édition des 1000 km de cette année marquant l’arrêt des grandes courses internationales. N’y subsiste plus qu’une épreuve de 24 heures. On s’active au Ring pendant de temps-là. Le Bureau directeur du Nürburgring GmbH décide le 3 octobre 1977 la mise en chantier, au sud de la Nordschleife, d’un circuit répondant aux normes modernes de sécurité et de rationalité. Après des embrouilles politico-financières, un nouveau Nürburgring est inauguré le 12 mai 1984 par un grand show mécanique, que suit le GP d’Europe en octobre, remporté par Alain Prost. L’opinion accueille avec d’une indifférence polie cette piste de 4,542 km à la parfaite sécurité mais dont l’âme est absente, restée dans les bois de la Nordschleife, du côté de Pflanzgarten, Schwalbenschwanz ou de Quiddelbacher Höhe, autant de lieux mystérieux, aussi délicats à négocier qu’à prononcer et que le Nürburgring new look a remplacé par des tournants appelés Coca Cola kurve, RTL kurve ou Bit kurve.
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zephilou
Nombre de messages : 3164 Age : 38 Localisation : Thionville - 57 Auto : BMW M3 e36 / Hornet 600 Date d'inscription : 24/10/2007
| Sujet: Re: Histoire du nurburgring 29/6/2008, 02:51 | |
| interessant tout ca | |
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cornik Admin
Nombre de messages : 1294 Age : 39 Localisation : Neufchef Auto : MR2 et CRX ed9 et GS300 Date d'inscription : 24/10/2007
| Sujet: Re: Histoire du nurburgring 29/6/2008, 03:04 | |
| tres interessant merci pour se post | |
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hadoq
Nombre de messages : 554 Age : 45 Localisation : Moselle 57 Auto : Mazda Rotary eXperiment number seven - FC turbo Date d'inscription : 24/02/2008
| Sujet: Re: Histoire du nurburgring 29/6/2008, 12:40 | |
| merci, je voulais préciser que la fermeture du nordschleife à la F1 n'est pas liée à l'accident de Lauda, mais à d'autres paramètres (notamment les coûts et difficultés techniques pour retransmettre une course sur un tracé de plus de 20km niché dans la forêt), la sécurité était l'un deux, mais pas le seul. | |
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| Sujet: Re: Histoire du nurburgring | |
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